Au début de l’année, les élèves du Collège Sévigné en France sont venus à Washington D.C. pour visiter la ville, rencontrer leurs correspondants, et découvrir la vie et l’éducation aux États-Unis. Des mois plus tard, avant les vacances de printemps, ceux de WIS ont voyagé à Paris pour explorer la culture française de la même manière. C’est la première fois depuis le début de la pandémie que ce programme est présenté aux étudiants.
Du 25 oct. jusqu’au 2 nov. 2022, le collège à Paris a envoyé ses élèves à Washington D.C. « C’est très intéressant l’échange à WIS, » une élève en quatrième au Collège Sévigné qui a participé dans le programme cette année, Chloe Charbonnel, a dit. « Ça s’aide vraiment à voir les différences qu’il y a entre une école française et une école américaine. »
Ces leçons sur la vie américaine étaient le but de cette expérience, selon le directeur du collège et du lycée, Alan Yvon.
« Parmi les avantages principaux, c’est de découvrir un autre mode de vie que le mode de vie européen, » Yvon a dit. « Et ça, c’est important de pouvoir s’enrichir de l’expérience d’autres cultures, d’autres personnes, d’autres pratiques. »
Plus récemment, du 14 mars jusqu’au 24 mars, les élèves de quatrième de WIS ont voyagé à Paris pour 10 jours.
À Paris, les élèves de WIS ont visité plusieurs monuments, comme celui de Notre-Dame, avec leurs correspondants.
La découverte de Paris et des monuments sont en accord avec la raison qui a décidé WIS de participer à ce programme. Le directeur du collège, Randy Althaus, a dit que cette décision a été faite en relation avec la mission et les valeurs fondamentales de l’école, qui est par exemple de poser des questions et d’être engagé avec le monde.
« Les occasions, les rapprochements, les recherches ont fait que ça correspondait bien à nos attentes de la WIS, » Yvon a dit. « [La WIS] à un très beau programme pédagogique avec une très belle équipe, et des élèves très sympathiques. »
Pour les deux écoles, spécifiquement au Collège Sévigné,c’est une expérience très anticipée par la communauté scolaire.
« Je crois que ce qui est important avec l’acquisition de la langue c’est d’avoir des motivations, et surtout pour les élèves en sixième et cinquième » a dit Mark Wallace, enseignant des langues anglaise et espagnole à l’école supérieure au Collège Sévigné. « Il y a toujours cette motivation que si on arrive en quatrième, en bilingue, il y a Washington. »
Mais ce qui est le plus attirant pour les étudiants du collège est l’idée de communiquer avec un ou une élève des États-Unis.
« Les élèves qui sont en cinquième s’impatientent d’aller en quatrième pour pouvoir aller à Washington et avoir des correspondants ou des correspondantes, » Yvon a dit. « Et après, une fois qu’ils ont bénéficié de cet échange, ils sont vraiment ravis de l’expérience et ils aimeraient bien même la prolonger. »
Avoir un correspondant ou une correspondante aide les enfants à développer leur sens d’empathie, selon Althaus.
Le concept est que chaque élève vit dans la maison d’une autre famille en France, qui a un mode de vie auquel ils ne sont pas habitués. Il y a une culture, une routine différente dans chaque maison et en s’adaptant à ce changement, les élèves deviennent plus indépendants et ont confiances en eux.
Althaus a raison, car Martina Moreni, une élève en quatrième à WIS, pense qu’elle a grandi et a été plus consciente d’elle-même durant son séjour à Paris. « J’ai gagné de l’indépendance parce que c’était un peu difficile, » elle a dit. « Parce que moi, je ne connais pas très bien le français, »
C’est la même réalité au Collège Sévigné. Les personnes en charge ou impliquées dans le programme savent que la relation entre un élève et son correspondant peut être bien, moyenne, ou difficile.
Cependant, Wallace pense que « les trois types d’expériences sont importants parce que si on apprend, là déjà en quatrième, de vivre en coloc avec quelqu’un qui n’est pas facile, où il faut chercher la bonne personne, c’est quelque chose qui est important, même si on a souffert un petit peu. »
En plus, cette expérience aide les étudiants de WIS à pratiquer le français, et l’anglais pour ceux du Collège Sévigné.
« C’est vrai que quand on apprend l’anglais pendant trois ans, c’est bien d’aller sur le terrain après essayer de voir si on peut survivre, » Charbonnel a dit.
Néanmoins, cette visite est considérée comme différente cette année parce que l’anticipation des deux communautés scolaires était plus intense, car ils avaient peur que cette opportunité soit annulée comme les trois années précédentes.
La pandémie était un grand obstacle qui a empêché le voyage à Paris pour les élèves. Bien que WIS a eu l’opportunité d’envoyer la section française de la classe de 2026 à Québec, Collège Sévigné n’a pas proposé un autre voyage pour ceux qui anticipaient venir à Washington D.C., car, selon Yvon, « c’est quand même le voyage et l’échange qui compte. »
Pourtant, même si cette année les voyages pouvaient recommencer, la préparation cette fois était plus compliquée, car il fallait faire des modifications à cause du Covid. Althaus a dit qu’en faisant le plan pour cette visite à Paris, il fallait être préparé pour les imprévus du Covid, comme avoir des évacuations prêtes en cas d’urgence et parler avec le collège sur les conditions d’isolement dans les maisons des hôtes.
Il n’y avait pas d’obstacles pendant la visite à cause du Covid.
Cet effort est vraiment apprécié par les parents de WIS. Althaus sait que les parents et enfants attendaient cette expérience depuis leur entrée à l’école, ou pour les enfants qui étaient à WIS toute leur vie, ils anticipent ce voyage depuis l’école primaire.
De plus, cette visite était probablement mieux que les précédentes, car elle signifiait bien plus qu’un voyage éducatif ou une nouvelle opportunité.
« C’est-à-dire que les élèves étaient vraiment encore plus contents, » Yvon a dit. « Parce que bien sûr, il y avait le voyage, mais aussi ça voulait dire que les choses sont redevenues normales, que le Covid est un peu derrière, même s’il faut rester toujours vigilant. »
Par Selena Said